C’est ici que nous postons nos photos et tout ce que nous avons appris de nos journées sur l’Etna !
Jour 12 : Nous avons pu visiter les vestiges antiques de la célèbre ville de Syracuse, notamment les vestiges de son théâtre grec et de son amphithéâtre romain. Son théâtre grec a été rendu célèbre par la tragédie qu’Eschyle a écrit pour celui-là, parlant de l’Etna. Syracuse est également le berceau de la poésie bucolique, inspirée de la vie des bergers qui faisaient paître leurs troupeaux dans les alentours de l’ancienne colonie de Corinthe, grâce à Théocrite, auteur syracusien du IVe siècle av. J.-C. Outre les vestiges culturels, nous avons également pu observer des carrières exploitées pour la monumentalisation de la ville.
Jour 11 : Nous avons continué notre périple dans les monts Hybléens avec la visite du sanctuaire de Palikè. Si le site est occupé depuis le Néolithique, il devient vraiment important avec l’installation d’un espace de culte au temps des Sicules, un peuple qui résidait en Sicile avant l’arrivée des Grecs. Il se situe à proximité d’un lac dans lequel remontait du CO2, ce qui témoignait pour les anciens d’une présence divine. On retrouve parmi les bâtiments des espaces dédiés aux offrandes, notamment un bothros (sorte de puits dans lequel on versait le vin), et des espaces de banquet. Nous avons ensuite pu visiter Mineo, une ville perchée en haut d’une colline, et certains ont poursuivi avec la visite du théâtre antique de Palazzolo Acreide.
Jour 10 : Nous avons aujourd’hui poursuivi notre exploration des sites archéologiques dans les Iblei. La découverte de l’ancienne ville de Noto, détruite par le tremblement de terre de 1693, nous a plongé dans l’histoire du site, où se sont succédées et mêlées les occupations grecque, musulmane, normande et espagnole. Nous avons notamment découvert le château normand, par la suite transformé en prison, où restent sur les pierres des inscriptions de prisonniers. La ville contemporaine de Noto a été reconstruite à 10 km du site, en réutilisant certains matériaux des bâtiments détruits. Nous avons pu observer quatre lieux de la ville en réalité virtuelle : la Piazza Maggiore, le Collège des Jésuites, la Chapelle San Michele et la Chiesa Carmine. Située sur un plateau calcaire, la ville est entourée par des canyons qui dessinent des falaises dans la roche. Au son des cigales, nous avons cet après-midi parcouru la partie Nord de la nécropole de Pantalica, site classé en 2005 au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il s’agit de l’une des plus grandes nécropoles préhistoriques, accueillant près de 5 000 tombes qui datent de l’âge de bronze, creusées dans les roches calcaires.
Jour 9 : Nous avons quitté l’Etna et les paysages volcaniques pour descendre dans la baie d’Augusta-Megara, une des zones industrielles les plus importantes d’Europe. Nous avons d’abord observé les anciennes salines abandonnées de Mulinello. Ensuite, pour rejoindre le site archéologique de Megara Hybleia nous sommes passés près d’immenses complexes pétrochimiques bordant le littoral. Une fois dans la cité d’époque hellenistique, notre accompagnatrice archéologue Anca Dan nous a expliqué les enjeux de la préservation des sites anciens. Nous étions accompagnés toute la journée par Alfonso Pinto, un géo-anthropologue de l’Ecole Urbaine de Lyon. Il travaille sur les conséquences sociales de la présence des usines dans des villages et des campagnes sinistrées. Enfin, au cours de la visite de la réserve naturelle du Priolo, coincée entre deux usines, nous avons pu observer des familles de flamands roses.
Jour 8 : Lever du soleil depuis le volcan et observation des petits cratères des dernières années.
Jour 7 : Nous avons fait du 4×4, pris des points GPS et visité des grottes.
Jour 6 : La journée débute avec la visite du jardin botanique de Nuova Gussone sur le flanc sud de l’Etna. Ce fut l’occasion de découvrir ou redécouvrir des espèces endémiques de l’Etna et d’en apprendre plus sur le travail de préservation et de recherche de la flore de cette région.
Jour 5 : Après une très courte nuit, nous sommes partis à la recherche des failles du flanc Est du volcan. 1h à rouler sur les routes noircies par les cendres de l’éruption de la nuit, nous a conduit à un verger d’agrumes, masquant un grand miroir de faille recouvert de lichen. La poursuite des failles nous a permis de comprendre la géodynamique locale. Un arrêt à Milo nous a permis d’observer les ondes internes du détroit de Messine (cf photo ci-dessous).
Jour 4 : Nous avons visité Catane, reconstruite après le séisme de 1693 (« il terremoto ») dans un style baroque tardif. Entre sa cathédrale, le théâtre greco-romain et le monastère des Bénédictins, ce sont plusieurs époques qui s’entremêlent dans les rues catanaises. L’après-midi nous avons été accueillis à l’université de Catane pour une série de présentations pluridisciplinaires : fontaines de lave, interférométrie, géoarchéologie de la Sicile, jeu de failles et séismes du flanc Est de l’Etna. De retour à Nicolosi, alors que toute l’Italie retenait son souffle devant l’Euro, la Mama Etna s’est réveillée pour son 43e épisode de paroxysme. Le tremore nous ayant averti, nous sommes montés à minuit contempler l’éruption sous la voie lactée.
Jour 3 : Nous sommes montés pour la première fois sur les flancs de l’Etna et avons marché dans la Vallée del Bove, juste sous le cratère. Au cours de cette excursion, nous avons repéré des dykes (intrusions qui remontent depuis la chambre magmatique), récupéré des échantillons de roche, mais aussi repéré et décrit les espèces végétales que nous avons rencontrées.
Jour 2 : Après une petite pause à Salerne, nous avons terminé notre voyage vers la Sicile par le passage du détroit de Messine. Après dîner, nous avons pu profiter d’une première vue sur les fontaines de lave de l’éruption en cours, dont nous vous partageons ici une photo !
Jour 1 : Départ de Paris (à 6h41 !) en train et après-midi à Turin